Dans une étude de prévalence du suicide entre 2019 et 2021, financée par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), la Côte d’Ivoire se place en 3e position parmi les pays africains qui enregistrent un taux de suicide élevé, comme en témoignent entre autres les récents cas illustratifs à Yopougon ; à Attecoubé, à Port-bouët et même à Bouaké.

C’est à partir de cette observation, que le Club Science Politique de l’Université Alassane Ouattara (UAO), dans la dynamique de ses conférences annuelles, s’est proposé d’initier l’édition 2024, le mercredi 10 juillet 2024 à l’amphithéâtre KA au campus1 de l’UAO.

Au cours de cette conférence, trois (3) panélistes se sont prononcés sur le thème : « la problématique du suicide en Côte d’Ivoire : quel regard universitaire ? »

Selon Guy Serge BILE, le président du club Science Politique de l’UAO, cette conférence a pour but de porter un regard scientifique sur le phénomène du suicide qui prend de l’ampleur et sensibiliser les étudiants sur la question.

Dans son intervention, Dr Jean Vincent KOUA, chercheur, socio-anthropologue de la santé, a indiqué des pistes de solutions pour pallier le suicide ou les actes suicidaires. Selon lui, « il faut faire la promotion de la santé mentale, sensibiliser les communautés sur le suicide, installer des cellules de cours psychosociaux dans les Universités et installer des numéros verts. »

Intervenant sur le même thème, le chef du département de Science politique de l’UAO, le Prof Ousmane ZINA a affirmé que le thème est d’actualité parce que le phénomène gagne du terrain. La question interpelle donc le monde universitaire, la société civile, le gouvernement , les politiques publiques de santé…Selon lui, les facteurs liés à ce phénomène sont entre autres les frustrations économiques, sentimentales, sociales, le rejet, le manque de confiance en soi.

Quant à Dr DJO BI Djo, Psychiatre et Directeur de l’hôpital psychiatrique de Bouaké, il a proposé trois facteurs de risques primaires que sont les maladies mentales causées par la dépression ; les psychoses (la personne entend des voix qui lui donnent des ordres) et l’utilisation des substances psychotiques actives qui multiplient le risque de se donner la mort.

Représentant le Président Prof KOUAKOU Koffi, le Vice-Président en charge de la Recherche, de l’Innovation technologique et des Relations extérieures, le Professeur SEKONGO Gossouhon, dans son intervention a tiré sur la sonnette d’alarme à l’endroit de toutes les autorités académiques et administratives en vue de converger les actions pour lutter efficacement contre ce phénomène. Il a tenu à saluer les instigateurs de cette tribune d’échange sur la question.

Le Service de la Communication

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